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Cigars - history and curiosities you never knew
Cigar18 sept. 20196 min de lecture

Cigares - histoire et curiosités que vous ignoriez

Le tabac et les cigares sont, bien sûr, indissociables. Il est donc logique de commencer par l'histoire du tabac pour découvrir des anecdotes insoupçonnées et comprendre l'influence considérable du cigare cubain sur l'ensemble du secteur. À suivre… vous pourriez être surpris !

La plus ancienne trace historique du cigare est attribuée aux anciens Mayas :

Tout commence avec les anciens Mayas

La plupart des historiens estiment que les cigares ont été inventés vers le Xᵉ siècle avant notre ère par les anciens Mayas, qui roulaient du tabac dans une feuille de palmier ou de bananier avant de le fumer. Le mot anglais « cigar » (cigare) dérive du mot maya « sikar », qui signifie approximativement « fumer des feuilles de tabac ». (Le mot espagnol « cigarro » dérive lui aussi de « sikar »).

La plus ancienne représentation de la consommation de tabac se trouve dans l'art maya. Prenons par exemple une œuvre légèrement postérieure aux découvertes initiales, mais qui a certainement beaucoup mieux résisté à l'épreuve du temps : « Le Vase du singe fumeur », datant de la période classique, entre 250 et 900 apr. J.-C. environ.

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Sur cette photo, un singe-araignée, peut-être une représentation d'un dieu maya, fume ce qui semble être un cigare ou une cigarette.

Les anciens Mayas furent probablement les premiers à fumer des cigares, mais, comme nous le verrons, le tabac a la fâcheuse tendance à se répandre rapidement dans pratiquement toutes les cultures.

L'histoire du cigare en Europe : Colomb manque de peu de tout anéantir…

L'introduction du tabac en Europe semble avoir débuté en 1492, lorsque Christophe Colomb traversa l'océan. La légende raconte que, le 12 octobre de cette année-là, lors de son arrivée aux Bahamas, il reçut un présent des habitants de San Salvador. Il le note dans son journal :

« Les indigènes apportèrent des fruits, des lances en bois et certaines feuilles séchées qui dégageaient un parfum particulier. »

Comme les feuilles étaient immangeables, il les jeta par-dessus bord.

Un mois plus tard, à Cuba, en observant les indigènes, deux de ses compagnons d'équipage – dont Rodrigo de Jerez – comprirent la véritable utilité des feuilles : les habitants roulaient des feuilles de palmier, y mettaient du tabac, allumaient l'autre extrémité et « buvaient » la fumée. Le terme « fumer » n'existait pas encore.

Rodrigo de Jerez : le premier fumeur européen

En suivant leur exemple, Rodrigo de Jerez, un membre d'équipage espagnol qui a navigué vers les Amériques sur la Santa Maria avec Colomb, est devenu l'un des premiers Américains non autochtones recensés à commencer à fumer du tabac.

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«Le fumeur qui boit» de Joos van Craesbeeck

Lorsque Jerez ramena son habitude dans sa ville natale d'Ayamonte, en Espagne, il fut rapidement emprisonné par l'Inquisition espagnole. « Seul Satan serait capable de faire cracher de la fumée par la bouche à quelqu'un », affirmaient-ils. 

Et ainsi, pendant les sept années suivantes, le premier fumeur européen s'est retrouvé en prison parce que, eh bien, les gens pensaient qu'il était Satan.

Entre-temps, le tabagisme s'est répandu dans toute l'Europe. Au moment où Jerez fut libéré de prison, les cigares et le tabac circulaient comme une traînée de poudre.

Selon les bibliothèques de l'Université du Minnesota, « le tabac est arrivé en France en 1556, au Portugal en 1558, en Espagne en 1559 et en Angleterre en 1565. En 1571, il s'était répandu dans presque toutes les régions d'Europe. »

Pourquoi Cuba, alors ? Qu'est-ce qui rend le cigare cubain si spécial ?

Cuba produit des cigares depuis le règne de Philippe II d'Espagne, soit au début du XVIe siècle . De ce fait, dans l'histoire mondiale du cigare, le cigare cubain compte parmi les pionniers du commerce du tabac. Peu après que Rodrigo de Jerez et l'équipage de Christophe Colomb eurent introduit le tabac en Europe, puis dans le reste du monde, Cuba commença à produire des cigares à grande échelle .

Facteurs qui différencient le cigare cubain des autres

L'expérience – et un souci du détail artisanal

Cela signifie que Cuba bénéficie aujourd'hui d'une expérience séculaire. Des centaines d'années de fabrication artisanale de cigares, un soin tout particulier apporté à la manipulation du tabac, l'analyse – formelle et informelle – des différentes feuilles entrant dans la composition du cigare, et l'expérimentation de diverses saveurs : tous ces facteurs font de Cuba sans doute le meilleur producteur de cigares au monde, et celui qui garantit une qualité constante.

Les cigares cubains sont demandés dans le monde entier, et leur expérience et leur souci du détail ne sont que quelques-uns des facteurs qui distinguent les cigares cubains.

Cuba : un « terroir » quasi parfait pour les cigares

De nombreux amateurs de cigares affirment que Cuba bénéficie d'une combinaison quasi parfaite de climat, de topographie, de végétation environnante et, bien sûr, de sol, pour la production de feuilles de tabac de haute qualité. Ces mêmes facteurs, également appelés « terroir », sont ceux qui distinguent un vin exceptionnel des vins médiocres. En résumé : le tabac cubain possède une saveur riche et corsée, unique à la région. Le tabac cubain est incomparable.

Qu'est-ce qui rend le cigare cubain si particulier ? Sa disponibilité (ou son indisponibilité).

Et cela nous amène à un autre point de l'histoire du cigare cubain : 

L’embargo commercial américain transforme le cigare cubain en un « fruit défendu ».

Le président John F. Kennedy a signé l'embargo commercial contre Cuba, qui étendait l'embargo précédemment instauré par Dwight D. Eisenhower, afin de rompre tout lien avec le régime communiste de Fidel Castro. Selon FindLaw, cet embargo a interrompu le commerce et les voyages à destination de Cuba, gelé les avoirs cubains aux États-Unis et imposé des sanctions aux pays offrant leur aide.

Cela a aussi eu pour effet secondaire de rendre le cigare cubain encore plus convoité. C'est un sentiment courant : plus on apprend qu'on ne peut pas avoir quelque chose, plus on le désire. L'effet « fruit défendu ».

C'est aussi une question d'offre et de demande. La combinaison de ces facteurs pourrait expliquer pourquoi, quelques heures seulement avant que JFK ne rende les cigares cubains illégaux aux États-Unis, il a demandé à son chef de presse, Pierre Salinger, de lui procurer « 1 000 Petit Upman ».

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Aujourd'hui, les relations entre Cuba et les États-Unis se réchauffent, mais l'embargo commercial décrété par JFK reste largement en vigueur. L'administration Obama a levé l'interdiction sur les cigares et le rhum cubains, et les voyageurs peuvent désormais rapporter autant de cigares et de rhum qu'ils le souhaitent, à condition qu'ils soient destinés à leur consommation personnelle et non à la vente.

Le Canada et le cigare cubain

L'embargo commercial américano-cubain explique précisément pourquoi tant d'Américains se rendent au Canada pour acheter des cigares cubains. Selon Global News, de nombreuses boutiques de cigares américaines proposent des « pseudo-cigares cubains », c'est-à-dire des cigares qui ressemblent à des cigares cubains, mais qui n'en sont pas. Le nombre de voyageurs autorisés à se rendre à Cuba étant limité, si vous n'êtes pas éligible, la solution la plus sûre, pour un Américain, est de venir au Canada pour acheter des cigares cubains.

Histoire du cigare cubain : conclusion et récapitulatif

Pour comprendre l'importance et la portée historique du cigare cubain, il faut remonter aux origines, chez les anciens Mayas. Leurs œuvres d'art témoignent des premières traces de cigares dans le monde moderne, illustrant leur omniprésence à travers les cultures.

Lorsque Christophe Colomb fit voile vers les Bahamas avec son équipage, les indigènes d'une île de San Salvador lui firent découvrir le tabac. N'y trouvant aucune utilité, il jeta les feuilles par-dessus bord. Ce n'est qu'un mois plus tard que deux de ses compagnons (dont Rodrigo de Jerez) virent les indigènes « boire » la fumée de feuilles de palmier roulées. Ils essayèrent eux-mêmes, et le reste, du moins en Europe, appartient à l'histoire.

Cuba possède une longue tradition de production de cigares de qualité, qui remonte au règne de Philippe II d'Espagne. Sa réputation fut encore renforcée par l'embargo commercial décrété par JFK, qui interrompit les échanges et les voyages vers Cuba et imposa des sanctions à toute nation apportant son aide au pays. De ce fait, le cigare cubain devint un produit encore plus recherché à travers le monde, en raison de sa rareté et de son statut élevé de symbole de rébellion.

L'histoire du cigare cubain est complexe ; elle commence avec l'histoire mondiale du tabac et se termine avec la domination d'une nation sur l'industrie du cigare.

Pour ces raisons et bien d'autres, les cigares cubains établissent véritablement une norme plus élevée.

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